2007-02-04
Somali
Le Monde Diplomatique
Somalie
Déjà engagés en Afghanistan et en Irak dans une « guerre globale contre le terrorisme », les Etats-Unis viennent d’ouvrir un troisième front (1) en Somalie. Leurs récents raids aériens et l’envoi de bâtiments de guerre prouvent que, aux yeux de Washington qui a déjà mis en place, fin 2001, une coalition antiterroriste dans le golfe d’Aden, la Corne de l’Afrique fait désormais partie du théâtre d’opérations contre le réseau Al-Qaida.
Financée par les commerçants de Mogadiscio lassés des abus des seigneurs de la guerre, l’Union des tribunaux islamiques avait chassé ceux-ci et pris la capitale en juin 2006. Les islamistes étaient parvenus à imposer un certain ordre dans un pays livré au chaos depuis presque quinze ans.
Après avoir fait preuve d’une vision étroite de la « lutte contre le terrorisme » et misé sur les chefs de guerre, les Etats-Unis n’ont pas accepté ce nouvel ordre. D’autant que les Tribunaux étaient accusés de recevoir de l’aide iranienne. Le Pentagone a donc poussé l’Ethiopie chrétienne, qui bénéficie d’un programme américain d’assistance militaire depuis 2002, à lancer une offensive, en mettant à sa disposition des moyens de reconnaissance aérienne et d’écoute satellitaire.
La campagne des Ethiopiens a été fulgurante. En huit jours, les régæions contrôlées par les Tribunaux islamiques ont été occupées, et Mogadiscio a été prise le 28 décembre 2006. Quelque vingt mille soldats éthiopiens sont actuellement déployés dans le pays. Impulsé par les Etats-Unis dès le mois de juin 2006, le Groupe de contact international sur la Somalie s’est réuni au début de janvier, à Nairobi (Kenya), et a appelé au financement « urgent » d’une force de paix prévue par l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour le moment, hormis l’Ethiopie, seul l’Ouganda a donné son accord ferme pour envoyer des troupes. Washington a annoncé l’octroi d’une assistance de 16 millions de dollars au président somalien de transition, M. Abdoullahi Youssouf, ainsi qu’une aide humanitaire et une seconde enveloppe de 24 millions de dollars, dont 14 seront alloués à la force de paix. L’administration Bush accuse les islamistes somaliens d’abriter deux terroristes – MM. Fazoul Abdoullah Mohammed et Ali Saleh Nabhane – impliqués dans les attentats de 1998 au Kenya et en Tanzanie, contre les ambassades des Etats-Unis, qui avaient fait 224 morts.
Face à cette intervention, le numéro deux d’Al-Qaida, M. Ayman Al-Zawahiri, a appelé les combattants islamistes à la résistance : « J’exhorte tous les musulmans à répondre à l’appel du djihad en Somalie. (...) La véritable guerre va commencer par des attaques contre les forces éthiopiennes d’agression. (...) Je vous recommande les embuscades, les mines et les opérations-suicides (2). » Il leur a aussi conseillé de s’inspirer des guérillas en Afghanistan et en Irak. Pour sa part, M. Abdoulrahim Ali Modei, porte-parole des Tribunaux islamiques, a affirmé que son mouvement n’avait « pas été vaincu (3) ». Ses hommes se sont regroupés au sud de la rivière Juba, frontalière avec le Kenya, une région dans laquelle les Ethiopiens ainsi que des forces spéciales américaines, avec l’appui d’avions de combat AC-130 basés à Djibouti, pourchassent les islamistes.
Pas plus que la prise de Kaboul, en 2002, n’a réglé le problème taliban, ou que celle de Bagdad, en 2003, n’a réglé le problème irakien, celle de Mogadiscio par les Ethiopiens est loin d’avoir réglé le problème somalien. Il ne fait que commencer.
Ignacio Ramonet.
Conflits, Islam, Afghanistan, Éthiopie, États-Unis (affaires extérieures), Irak, Somalie
Lien
(1) Ou un quatrième puisque, en août 2006, lors de l’offensive israélienne contre le Hezbollah, le président Bush avait déclaré : « Le Liban est le troisième front de la guerre mondiale contre le terrorisme. »
(2) AFP, 6 janvier 2007.
(3) International Herald Tribune, Neuilly-sur-Seine, 4 janvier 2007.
Ek: 5 Şubat07
Somali
19.yüzyılın ikinci yarısında İngiltere ve İtalya tarafından sömürgeleştirilen Somali 21.yüzyılın başında yine gündemde.1884 Berlin Antlaşması ile Somali (ve Afrika nın başka ülkeleri) İngiltere, İtalya, Fransa ve Almanya arasında pay ediliyor.
Özgürlüğünü devamlı süren savaşlarla İtalya dan ancak 26 Haziran 1960 ta ve İngiltere' den 1 Temmuz 1960 ta elde edebilen Somaliler birleşerek şimdiki Somali yi kurmaya çalıştı. Ama İngiltere 'kölelerini' özgürlüğe salmadan evvel Somali ve Etiyopya (Habeşistan) arasında sorunlu bir bölge bırakmayı ihmal etmedi.
Sadece 7 yıl sonra ülkede bir asker (M. Siyad Berri) 1969 ta darbe ile başa geçti. Diktatör 1991 de devrildikten sonra ülke tekrar iç savaşla yaşamaya başladı. Şu zamana kadar normal bir devlet orda tutunamadığı için İslami Mahkemeler Birliği denen grup ülkenin güneyini ele geçirmek üzere iken A.B.D işe el koydu.
Somaliler müslüman ve islamın Mekke ve Medine de yayılmasından kısa bir süre sonra islama geçmişler. Dillerini (Somalice) ve dinlerini bugüne kadar sömürgeciliğe rağmen koruyabilmişler. Bu Afrika için hiç de kolay bir şey değil, çünkü eğer kıtanın öteki ülkelerine ve ülkeciklerine bakarsanız ne dinlerini, ne de dillerini koruyabilmişler. Sömürgecilik sadece 'divide et impera' (böl ve yönet) formülünü kullanmayı değil aynı zamanda çok yaratıcı davranak uyduruk ülkeler yaratmayı da bilmiş. Mesela Afrika nın ortasında İngilizce konuşan ve Protestan olan ülkecikler peydah oluyor göreceli olarak kısa bir sürede, aynı şey tabii katolik ve Fransızca versiyonuyla da var. Kenya kendini herşeye karşı sanırım koruyabilmiş.
ek: 15 Şubat 07
Somali ye Uganda dan Afrika Birliği Askerleri olarak 1500 asker gönderiliyor. Yani yeni bir Bağdat ve yeni bir Irak vakaası kapıda...
One dead as mortar bombs hit Somalia's Mogadishu
Thu Feb 15, 2007 1:07 PM ET
By Guled Mohamed
MOGADISHU (Reuters) -Mortar bombs struck a refugee camp and residential area in Mogadishu on
Thursday, killing one person and wounding at least five in the latest in a string of near-daily attacks in
Somalia's capital, residents said.
Attackers also bombed the port area and a gunman opened fire in a mosque in the city where the
bloodshed has forced hundreds of residents to flee as the interim government struggles to impose security
after defeating Islamists in a December war.
It was not clear who carried out the attacks, but the government blames them on remnants of Islamist
forces, some of whom have vowed to wage holy war since being ousted from the capital and much of the
south they had controlled since June.
"I was driving along the Tarbuunka Square when suddenly a mortar bomb landed on the other side of the
road in a residential area," said resident Abdi Abdille.
Tarbuunka Square in the east of the city is where the Islamists regularly held rallies during their six-month
rule.
That ended in late December when Ethiopian forces backed government troops in a lightning assault that
routed the religious movement.
A second resident, Mukhtar Abdi, said the bomb landed near a house and slightly wounded a girl. The
house was destroyed and shrapnel also damaged walls of neighboring homes.
A port worker who gave his name as Mohamed said three mortar bombs also hit the port, which has been
targeted before because of the presence of government and Ethiopian troops.
Another witness said another mortar round also hit a refugee camp in the Tarbuunka area, wounding five
people. One of the wounded died from his injuries, one local said.
One person, who declined to be named, said he heard gunshots inside a mosque in the city center.
"I saw a old man come out of the mosque with bloodied leg and I understand another old man was shot in
the chest. There is blood everywhere in the mosque," the resident said.
"ANOTHER BAGHDAD"
As Mogadishu slides further into chaos, Uganda peacekeepers are to deploy in the city as part of a planned
8,000-strong African Union mission (AU) to restore stability.
The troops could go in as early as this weekend and would secure the capital while the AU waits for other
African troops to arrive in other Somali cities, the Ugandan army says.
Although some Somalis welcome their arrival others feel the 1,500-strong force will not achieve much in a
nation in chaos since the 1991 ouster of dictator Mohamed Siad Barre.
"We and the Ugandans differ in culture and religion," said one Mogadishu resident who gave his name as
Ali.
"If the Ethiopians, who are our neighbors and know us well, failed to pacify this city, do you think some
Africans from east Africa with whom we share nothing in common will do anything?"
Some fear the violence could escalate.
"If those troops are brought, Somalia will become another Baghdad," said one lawmaker who declined to be
named for fear of reprisals. "They will be no positive change at all but only destruction and death."
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